6
nov
scritto in the T.Blair which projects | 1 Comment »
Nel marzo 2006 Parigi m’innamorò.
Ed era la vita notturna a rapirmi. Dalla perpetua e sonnacchiosa Roma ad una capitale in cui era impossibile restare a casa.
Una capitale in cui le Notti Bianche erano all’ordine del giorno e non un’annuale eccezione alla regola.
All’epoca c’erano il Bal des Pianos alla ghigliottina, le domeniche danzanti al Théâtre de verre a due passi dai Grands Boulevards, la Générale des Arts nel cuore di Belleville, gli squat e le occupazioni artistiche, le crémailleres private che aprivano le porte ai passanti (mitica una serata casuale in un appartamento sul boulevard Voltaire), i balli alla Mer à boire. I bistrot roventi di fumo e concerti.
E poi c’erano i pic-nic sul bordo della Senna, al pont des Arts, sul canal St. Martin. Le birre gelate ai Trois frères, con la folla di avventori riversata per le strade del XVIII e gli organetti improvvisati in piena Montmartre.
Fu una lunga estate calda, quella.
Estate di sassofoni nella metropolitana e di tuffi nella Senna.
Bastava incamminarsi per la Buttes-aux-cailles per sbronzarsi, e cantare in strada scivolando a sud, in discesa verso un deposito ferroviario dismesso ed intrufolarsi poi nelle misteriose catacombe.
Certo, all’epoca Parigi già bruciava d’inquietudini e risse.
Era quello il tempo degli incendi e delle rivolte nelle Banlieu. L’epoca dello sciopero anti-cpe e dei lacrimogeni in strada e degli scontri a place Nation. L’epoca delle notti bianche con le coltellate in pieno centro e dei capodanni irrorati d’alcol e violenza.
E quindi si reagì. Con la telesorveglianza totale.
E venne la stagione della polizia e del controllo.
Oggi gli squat sono stati tutti più o meno sgombrati, la Guillotine s’è dovuta trovare una casa a Nanterre, sul canal St. Martin uno spinello può valere l’arresto, ed il leitmotiv delle notti passate a fumare fuori dai locali per via della legge antifumo è: niente bicchieri fuori, niente chiacchiere ad alta voce.
Questione di buon vicinato. E di polizia.
E davvero fa impressione la quantità di guardie messe a controllo di rue e boulevard: in bici, coi pattini, con le moto e le volanti non fanno che battere in lungo e largo la capitale.
Ed il poliziotto francese, con le sue armature in kevlar, i manganelli ben esposti e gli stivaloni militari, fa ben più paura di quello italiano.
Delle morte della nuit folle se ne sono accorti diversi organizzatori ed artisti della capitale francese, che in questi giorni in un appello che sottoporranno alle autorità municipali, parlano di «Paris, ville mortuaire», «ville soumise».
Mi pare però che l’Ancient Regime ritorni un po’ dappertutto in Francia, se appena un mese fa, a Metz – dove c’era la Notte bianca – mi sono imbattuto in uno squadrone di CRS (letteralmente Compagnie Repubblicane di Sicurezza) che in abiti paramilitari picchiavano un gruppetto di diciottenni, rei soltanto di esibire una sbronza rumorosa nella ricca e calma provincia del nord.
Spero solo che tutto questo non valga come consolazione a Roma, che rispetto a quel lontano 2006 è certo meno plumbea di Parigi ma sempre sonnacchiosa, immobile, statica.
Tags: francia, parigi, politics, polizia
5
ott
scritto in la facoltà di giudizio | No Comments »
Ce n’est point un simple endroit où aller danser. Une fabrique à argent non plus.
Les bals du collectif Kouzkmienko sont des prises de consciences, ou – si vous préférez – des gestes politiques.
Kouzkmienko ! Pour ceux qui ne le savent pas encore, il s’agit là du nom de l’heureuse tribu qui s’obstine et persévère depuis quelques années, dans l’idée que les endroits où on va s’amuser peuvent aussi être des lieux de rencontre. Car il est peut être malsain le monde où la Nuit Blanche n’est qu’une occasion annuelle d’évaluer l’attractive touristique de nos villes et se prendre une pause de la télé.
Et voilà alors : la formule est la même des Bals de Piano d’antan, avec les mêmes explosions de créativité musical, le gout pour la performance, la poésie qui passe à travers le circuit crépitant d’un mégaphone, la théâtralité, toujours la théâtralité sous-exposée dans l’allure des musiciens pauvre et bohémiens.
Vinicio Capossela, je parie mon stylo, aimerait bien s’unir à cette masse de chapeaux à la balalaïka et au trombone, un peu Tom Waits et un peu valse musette.
Mais cette fois, on objectera, on n’est plus dans la décadente usine de pianos.
Mais ils ont pensé à tout ces malins de KouzkmienkoS ; ainsi ils ont changé le nom de Bal de Piano en celui, bien plus tzigane, de Bal Bardak, peut être pour signaler l’heureuse nouveauté : l’endroit, capable (et je parle à ceux qui avaient aimé les efforts pour monter la « France des Caves » mais qui ont aussi trop transpirés sous terre et trop regretté la vielle usine de Montreuil) de faire oublier le passé récent, avec un autre passé, celui d’un impressionnisme dansant, jamais mélancolique ou anachronique, mais ivre et vivant comme un « Bal au Moulin de la Galette ».
Cet endroit est « la Ferme du Bonheur », paradis – mon Dieu, je ne veux pas être rhétorique – au milieu du béton, les tours de GothamParisDéfenseCity juste en face. De l’arrêt du RER il faut passer dans l’université et puis se jeter aux pieds des hauts immeubles tout au tour.
La ferme est une ferme pour de vrai : et ça se trouve qu’un cochon s’endorme même si vous faites beaucoup de bruits autour de lui, et on a vérifié la même chose chez les colombes qui se réchauffaient tranquilles dans le grand vacarme de la sarabande juste au dessous de leur grande volière.
Et sinon, si vous aimez le western, les chariots typiques vous attendent. Mais vous pouvez plus simplement faire connaissance du chat de la maison, qui s’occupe avec plaisir des moutons ; ou encore ignorer l’animalerie et passer directement au délire collectif d’une centaine de personnes assises par terre, qui se reconnaissent dans des cris et des gestes insensés, une façon de retourner à la réalité.
La musique est encore une fois l’indispensable hypnotisme analogique des groups historique d’une certaine Paris underground : Gallina la Lupa et Tonino Cavallo, mais aussi Imbu, Bania, Telamure, Vilain Poncko, La Grappa… Tous prêts à engager la Taranta finale, les corps morts des gens tout au tour, décimés par le rafles des tambours.
Et s’il fait trop froid à l’extérieur et sur les pelouses qui restent entre les chapitrons du cirque à coté, si vous en avez marre de bouger, ne vous inquiétez pas : le vin n’est pas chère et la soupe nous rappelle certaines dimanche passées à l’ombre du Théâtre de Verre de Louis Pasina.
Et puis quelques matelas au cas où le vin soit trop et exagérée la fatigue.
2
lug
scritto in la facoltà di giudizio | 2 Comments »
Et voilà, c’est fait. Vendredi 29 juin le dernier Bal des Pianos. On en avait déjà joué le requiem il y a quelque mois, mais la volonté et les pressions politiques de ceux qui « sont fan » a bien évidemment conduit les organisateurs de la Guillotine à répéter l’événement avant que tout le monde quitte à bon droit le temps pourri de Paris pour une vraie été bord de la mer.
Le dernier c’est le dernier : et on l’a pu vérifier dans l’atmosphère un peu plus triste que le normal : moins de monde, moins de genres musicaux, pas de coulisses à ravir les yeux et l’esprit, la pluie, le vent, le froid.
Beaucoup de visages connus, comme toujours, la plupart en déménagement directement de la Mer à boire, bar à vocation BD en haut du Parc de Belleville où nous avons commencé aller le mercredi soir pour écouter les folies musicales de Gallina la Lupa et regarder les pas de danse que ça provoque. Nous le conseillons, bien sûr.
Et donc Gallina la Lupa, ses accordéons et son esprit à la Vinicio Capossela, avec un porte voix au lieu du microphone et la transpiration valsienne. Ce qu’on n’avait jamais vu (ou dont on se rappelait pas à cause de l’alcool) est le formidable batteur dans le caddie, qui avtec un microphone et un synth branché aux instruments le plus artisanaux possible nous a donné la pêche pour continuer la soirée jusqu’au matin.
Et bonne nuit, la Guillotine.
28
mar
scritto in la facoltà di giudizio | 2 Comments »
Malheureusement c'est vrai. Il suffit de lire les quelques lignes sur le site Internet officiel pour apprendre que les gens qui étaient à la Guillotine vendredi 28 mars ont eu la chance de participer au dernier « Bal des pianos».
Qu'est-ce que c'était que ce « Bal des pianos »?
Effectivement le nom ne dit rien si on n'a pas participé au moins une fois à cette défilé ou parade folle, magique, pataphysique, « fatrastique », qui se déroulait tous les quinze jours au cœur de la banlieue artistique de Paris. Montreuil, le village : sur l'espace ouvert de la Guillotine les danses pour la fête des villageois métropolitains qui se donnaient rendez-vous pour attendre ensemble le lever du soleil, dans une escalade de poésie libre, performances, musique et improvisation. Spirale hypnotique. Le comptoir. Les habitués. Un bar qui rappelle un entrepôt, plusieurs salles dont deux en plein aire. Pour chaque salle une découverte et un événement différent. Un homme masqué, un accessoiriste en dispute avec ses coulisses, une énorme turbine cinématographique, danseuses et rhabdomancien de l'esprit: voilà les illuminations, les éclatements de réalité qu'on a vu l'année passée à la Guillotine. Arrosé par la bière, bien sûr, on est arrivé aussi à réaliser des sculptures de marbre pendant la soirée et à les transporter à l'intérieur au petit matin. Enfin le 28 mars: dernier Bal des pianos. Requiem pour les cœurs sensibles. Requiem pour les gorges des poètes alcooliques. Requiem créatif d'improvisation et de performance: le jazz et les combinaisons musicales classiques de la guillotine entre folk, world music, accordéons et tambours. BernaRdo Bernardella, Les BerNardini, TAra Banda, Gallina La LuPa, Gaël HoRellou Quartet, DjouMo, Cie PequOd, Plug in Circus: et c'est presque impossible de donner une idée des performances de chaque groupe, tellement ils ont joué ensemble, dans le même « unicum ». Ce qui a toujours fait la force et l'attraction magnétique de la poésie excitée et désespérée à la fois des nuits à la Guillotine. Une charrette qui distribuait aux gens les gueules "toutes dimensions" de Johnny Hallyday. Un bidon-perfusion de vin : l’esprit du Bal des pianos était ce qu'on attend de Paris. Le goût rétro pour la musique et la danse. Le goût pour une folie d'autre temps. Et on n'exagère pas si on dit que la vie des noctambules parisiens perd un patrimoine et qu'un espace vide reste dans les vendredis soirs parisiens. C'est dommage, aussi si la nouvelle programmation du bar rue de Robespierre a été changée en théâtre, performances, salle de répétitions, dégustations. Un tour dans les pages du site Internet vaut bien le coup, aussi si on se rappelle très bien du bouche à oreilles de l’année dernière, seul système de propagation des "soirées Guillotine".
http://www.laguillotine.net/