17 hippies et Yoanna à la Maroquinerie
scritto mercoledì 21 marzo 2007 alle 12:00
C’était qui la fille qui tenait le parterre avec la seule force de son physique du rôle? La fille en robe rouge, théâtrale, clownesque, libre, impertinente qui a ouvert le concert à la Maroquinerie lundi 19 mars ?
C’était Yoanna, une toute jolie suisse qui a du vif-argent dans les veines et dans les doigts. Elle, son accordéon et… voilà le jeu est fait. Rien d’autre en scène pour soutenir la pression d’un parterre très difficile, dont la participation physique n’était pas l’attitude la plus remarquable, même face à 17 hippies, plat de résistance (à la transpiration ?) de la soirée.
Mais Yoanna n’a pas peur d’un publique plus volé que partagé : elle met en pratique sa verve scénique et donne un coup à ses chansons avec toute la force du charme et de la provocation. Le but : arriver droit au publique. Et pour y arriver elle profite de ses attitudes de performer aussi ; elle parle avec le publique, écoute les réponses, crache de la bière sur les premiers rangs, se plaint du chewing-gum dans la bouche d’un bonhomme du public, chante sans microphone en risquant la paralyse de la gorge. Agitée, exagérée : virtuose de l’accordéon elle est un enfant prodige, classe 1985, qui a fait du théâtre, du cirque et des performances avant d’arriver à la musique à plein temps. Ses paroles de fois sont caustiques, de fois drôles, de fois marrantes. Elle a encore du travail à faire de ce coté mais c'est la bonne route et nous aimerions bien la voir avec ses compagnons du trio. Peut être au Zèbre de Belleville le 3 et 4 avril. Mais les protagonistes de la soirée étaient les 17 hippies, formation allemande pas mal connue en France et inconnue, bien sûre, en Allemagne. On dit qu’ils font de la musique tzigane, mais ce n’est pas complètement ça : la quantité énorme des instruments qu’ils jouent correspond à la quantité de genres musicaux qu’ils mélangent et à la différence de résultats. En dépit du nom ils sont 13 et ils viennent d’une longue expérience dont la clé était jouer tout, jouer toujours, jouer partout, jouer pour tous. Et ça se voit car nous avons eu l’impression que les violons, le banjo, le contrebas, les instruments à vent, l’accordéon, les guitares, étaient joués par la même personne. Une musique qui a une force d’attraction magnétique capable de faire bouger les cailloux et qui regarde à l’Espagne comme à l’Europe de l’Est, avec un goût tout à fait contemporaine pour le rythme. Musique à boire, joviale comme les musiciens qui la réalisent et qui demandent au publique de La Maroquinerie de se faire instrument à son tour. Encore une fois il faut souligner la faiblesse du parterre, qui a réagi à la vitesse et aux accélérations seulement trop tard, fin concert, pour récompenser le group des deux bis accordé. Mais il est vrai aussi que le dernier album (Heimlich, c’est-à-dire « caché », mais beaucoup plus philosophique) marche à vitesse réduite (mélodique ?) alors que nous les préférons avec la tachycardie à cinquante battements par second. http://www.17hippies.de
http://www.matcha.ch