cecile carriere: furie éthique e monde intérieur
scritto sabato 3 febbraio 2007 alle 13:56
Il y a une furie éthique dans les encres noires de Cecil Carriere.
Cette jeune artiste confie son monde onirique à ses dessins, ou plutôt l’envers : ses figures sont des organismes biologiques confus, in fusion éternelle entre eux. Avec son travail on s’approche à un monde où il n’y a pas de frontières entre l’extérieur et l’intérieur et où la figure naturelle est soumise à la puissance des cauchemars.
Comme dans un rite initiatique un univers de formes anthropomorphes paraît chercher la chance pour sortir en dehors. Et c’est toujours une compétition virtuelle et perpétuelle, quand ne pas folle et perverse, car dans cet univers n’existe pas une distinction entre l’espace, le monde et même les hommes, o plutôt l’énergie que tout cela représente.
On ne peut pas vraiment parler de souffrance, mais, encore une fois, de cruauté, dans le sens d’une persistance onirique : la théorie artaudienne se déroule spontanément dans cette peinture de l’obscure qui n’a pas peur de frapper le regard.
Cruauté des forces obscures et sauvages, des rituels mystérieux et des dieux païens qui arrivent jusqu’au fond du sentiment. La ligne ne se détend jamais : elle reste comme piégée à la force surnaturelle de l’automatisme, car dans l’automatisme demeure la clé de l’ego, la clé de l’inconnu et de la beauté comme de l’horreur.
Et on dirait que l’écriture automatique guide la main de l’artiste : comme dans un guignol la force de ces délires visuels est une expression élémentaire, où les hommes se réduisent à des figures grotesques et simples, pliées à la tension des forces incontrôlables et incompréhensibles.
Une nature féminine et méchante impose une prolifération spontanée aux corps. Prolifération asexuée dans « Suite verticale », mais aussi prolifération guerrière d’antropomachia dans « Balo ». Et voilà le guignol dans « Marionnette » où le manipulateur est une sorte d’essence spirituelle qui pratique une volonté et l’exerce sans pitié, comme un jouer des échecs.
Des fois le délire devient insoutenable et s’exprime avec le plus cruel des rituels dans les dépouilles inertes des boucs émissaires et dans les larmes d’une responsum sibyllin et dévastateur. Le présent de la transformation n’accepte pas le future : il est un continuum tragique de mort et résurrection. Même les dieux impassibles laissent transpirer une énigme d’oracles.
Nec babilonios temptaris numeros.
Cecile Carrere expose ses œuvres à Paris, théatre des Verres (Strasbourg – St. Denis), jusqu'au 5 février.
Gallerie d'art virtuelle:http://www.terminus1525.ca/studio/view/3967
Revue d'art et de philosophie:
http://www.lampe-tempete.fr/
Cécile expose aussi chez les Artistes de Belleville, rue de la Mare… Une expo perso.
Elle a aussi un site qui n’est pas à jour…
http://www.cecilecarriere.com/