Fetart et la Générale: décrochage festif du 13 mars
scritto venerdì 16 marzo 2007 alle 12:06
Il faut avoir un drôle d’estomac et de l’humeur pour se mêler avec les gens de la générale.
Le squat du XX, (XIX peut être, du moment qu’il se trouve 14 rue du général Lasalle, sur la frontière entre les deux arrondissements, où Belleville est encore tranquille) est un bâtiment qui donne envie de partir pour New York à cause de ses piliers en acier rétro qui ne font oublier non plus le style parisien début 1900. Il paraît que c’était une école.
Drôle d’estomac et humeur vont ensemble car le vernissage organisé par fêteart est digne d’être arrosé par de bière à bon prix et par du vin pratiquement gratis. Comme chez les amis, mais mieux, puisqu’il y a dans les salles post-urbaines de l’immeuble, de quoi acheter de l’art.
Différentes expériences ensemble dans une formule promotionnelle géniale : bouche oreilles, bien sure, mais aussi beaucoup de travaille pour ces deux filles, Marion Hislen et Valérie Lambijou (c’était Marion qui errait, lunette e sac à man de gosse, ou bien Valérie ?), qui sont réussies dans le but de remplir les quatre étages d’immeuble. La philosophie on la lit sur le site Internet de fêtart : un accueil convivial et sympathique pour mettre les gens en contact avec l’art, hors du climat professoral des institutions sérieuse.
L’espace fait une grande partie du travail : on passe incessamment de la dimension publique à la privée. Un salon pour le bavardage, les couloirs traversés par le dos d’un serpent interminable, des figures mystérieuses qui sortent de l’ombre, des passages dangereux derrière une porte ou dans le vide d’un garage. Le vide dangereux : une forme d’étonnement simple qui nous rapproche à l’irrationnel, à sensations sauvages et oubliées. Et puis les chambres e la vie qui est toujours en première ligne dans les expériences de « artysquatting ».
Le centre de l’exposition sont d’ailleurs les créations des artistes résidents ou en passage forcé à la Générale des Arts : la qualité n’est pas toujours du même niveau, mais il y a des découvertes ou des inventions intéressantes.
D’abord Julien Taylor, avec une grande réplique numérique du garage de la Générale (Match points, au Red Benches Cabaret) où la réalité se révèle avec ses infinies déclinations, entassée et engorgée dans une séquence de point de vues, des visions, des digressions. La photo numérique assume la dimension du temps et se permet de jouer avec les volumes et les formes. Le dialogue avec la figuration classique et cézanienne est en même temps ouvert et nié. Une seule œuvre, mais un book qui nous laisse entendre la simplicité e la force de sa technique.
La difficulté des états de la création, l’impression d’un vide (vide : encore une fois), c’est ce qu’il se passe dans la vidéo de la durée d’une heure du vidéaste et peintre Matthieu Lemaire. Nous avons apprécié la sensation de ridicule dont l’artiste est victime : pathétique objet trouvé dans le réel et partie d’une sorte d’héroïsme donquichottesque. Chronique intime mais jamais prétentieuse ou hédoniste, la vidéo raconte du séjour à la Casa de Velazquez à Madrid : la force d’attraction est tout simplement la gratuité du geste artistique.
Jessy Deshais, plasticienne, réalise des œuvres en technique mixte : un mélange couleur pop entre la dimension adulte et enfantine. Manga et poupées pour dire les nouveaux imaginaires des « young adults ». Par contre la folie e la joie de la vision ne récompensent pas l’œil, qui rencontre trop de rêveries dénuées de cruauté ou d’étourdissement.
Tatiana Margaux Bonhomme a restitué les instants de ses voyages dans une installation : une chambre Ikea comme un cocoon d’hôtel, refuge d’un état temporaire, en devenir.
Ce sont des visions fantomatiques et somnambules celles de Guillaume Lebrun dans la série « La nuit les forêts ». Rencontres magiques et incompréhensibles, où il y a un goût pour la notion d’inconnu. Elle est inconnue la fille qui cache son visage ; inconnus les arbres peuplés des oiseaux noirs ; inconnus les ascenseurs et les immeubles où on se couche au petit matin, fatigué de travail ou des pérégrinations insensées.
Ville, mais plutôt détailles de ville pour Joachim Romain pour lequel «La rouille, les machines, le sel et l´usure ont fait partie de son paysage». Mais les détailles n’arrivent pas à donner le contexte et le langage hyperréaliste se ramène à postmodernisme. Demis Herenger dans la vidéo « La grande menace » joue, par contre, avec les détails en laissant au regard le plaisir de la découverte après l’illusion d’une catastrophe ; un étude sur les relations de force et pouvoir. « Pernambuco » est la seule œuvre présentée par Gaëlle Magder qui consiste en une mélancolie des reflets lumineux d’un paysage en mouvement.
Très intéressante la série de Nicolas Fussler « Le long de la ligne » : documentation des restes des frontières (frontières, encore) européennes où l’autorité et la puissance de l’état sont détruites par la force des changements politiques et sociaux. Casemates à la dérive, fragments de rien dans l’énormité de l’historie et les signes des millions des passages dont la suggestion se charge en témoignant du temps et de ses reflets.
Mais au-delà des résultats individuels le contexte que la Générale a crée autour de soi est très dynamique : il s’agit de la réalisation d’un « être » lieu avant de « faire » lieu ce qui active une circulation entre publique et privée, entre consommation d’art et vie pour l’art.
[...] ghigliottina, le domeniche danzanti al Théâtre de verre a due passi dai Grands Boulevards, la Générale des Arts nel cuore di Belleville, gli squat e le occupazioni artistiche, le crémailleres private che [...]